Margh a toujours été une personne sujette aux soucis plus tracassants les uns que les autres. Sa nature instable a été découverte dès l'âge de trois ans, alors que des crises d'hystérie la rendaient incontrôlable. Or, la jeune fille étant sorcière, son mental était une terrifiante bombe à retardement qui menaçait d'exploser chaque fois que ses crises reprenaient. Aujourd'hui, la situation ne s'est pas arrangée, au contraire.

A l'âge de six ans, Margh menait déjà les adultes à la baguette. Véritable enfant-roi, la fillette faisait de ses moindres désirs des ordres. Et si l'on ne s'exécutait pas, alors elle entrait dans une colère noire, l'une de ses crises d'hystérie dont elle a le secret. Les médicomages d'alors avaient conseillé à ses parents de ne surtout pas la contrarier, de se plier à ses volontés afin de peu à peu apaiser ses anxiétés et ses fureurs. Ce fut une grave erreur. Depuis Margh vit comme dans un palais où les autres seraient ses valets ou ses sujets, où elle pourrait disposer de tout.

Margh est entrée à Poudlard en terrain conquis. Ses airs de fille à papa gâté ont trompé tout le monde : personne ne se doutait avoir en fait à faire à une vraie teigne, au caractère bien trempé. Reine de toutes les disputes, ennemis implacable et amie protectrice, Margh se fit bientôt une place de choix. Les professeurs tentaient pourtant de calmer ses ardeurs mais elle entrait alors dans une crise d'hystérie et le cours des événements tournait alors à son avantage. Élève exécrable, prétentieuse et bipolaire, Margh tenait le haut de l'affiche dans sa maison : les Serpentard. Non pas qu'elle soit adulée mais surtout qu'elle soit considérée comme une bête de foire. Car quelques personnes se jouaient de son trouble mental pour se divertir. Il s'agissait généralement d'élèves d'années supérieures à la sienne qui avaient trop d'avance dans l'enseignement magique pour que Margh puisse réagir. Ce petit jeu alla si loin que Margh en développa de nouveaux troubles : un hyper-activisme chronique ainsi que des troubles obsessionnels compulsifs.

Au fur et à mesure des années Margh devient une sorcière compétente. Elle ne sort pas du lot mais n'est pas non plus en-dessous. Après un choix judicieux des ses matières d'ASPIC, elle les obtient tous. C'est ensuite une traversée du désert jusqu'en 1966, date à laquelle elle est nommée Directrice de Poudlard, en remplacement de Dumbledore. Cependant, ces années vides, 17 ans au total, ont été mises à profit par les Mangemorts pour faire de Margh une Mangemorte. Peu réfractaire à ces idées en raison des antiques pratiques de sa famille, elle fut conseillée par un Mangemort auprès du Seigneur des Ténèbres. Ses débuts furent difficile mais la fin de sa solitude professionnelle fut une apothéose. Quelques années avant sa nomination à la tête de Poudlard, Margh suivait Lord Voldemort partout et était de ses plus fidèles caporaux, ce qui paya. Fervente adepte de Lord Voldemort, elle devint aussi une directrice cruelle et tyrannique crainte par les élèves autant que les professeurs et Mangemorts.

Goyle est un partisan de Lord Voldemort, un Mangemort qui a fait ses preuves. Aussi fut-il évident que sa place soit à Poudlard, quand bien même il haïsse le château. Car Goyle a de très mauvais souvenirs de Poudlard.

De par la honte qui s'est abattue sur la famille, Goyle a souffert des moqueries et quolibets qui lui étaient lancés. Ses deux premières années furent d'ailleurs catastrophiques puisqu'il n'avait le courage d'affronter ses ennemis. Goyle courbait l'échine de telle sorte qu'il devint vite une proie facile et une tête de turc. Cependant il se fit violence en troisième année, de telle sorte qu'il réagisse enfin et se batte pour son respect. Or, à force de combativité, ses efforts payèrent. Goyle devint vite un élève respecté, voire craint. Il était certain qu'il ne forçait plus l'admiration comme sa famille des années auparavant mais il faisait courber l'échine à ceux qu'il avait en grippe.

Très vite, Goyle dévalait d'un pas majestueux le château, comme s'il était sa possession. Pourtant bien des choses lui échappait et c'est dans la précipitation qu'il devait déjouer les coups bas contre lui ou sa réputation. Il se démenait corps et âme pour acquérir enfin le respect. Il se considérait comme un sang pur et un noble et le faisait savoir. Son père, le moldu, ne faisait pas parti de sa vie aussi considérait-il que l'on ne pouvait l'attaquer sur ce détail. Quant à sa mère, il l'avait tellement insultée, haïe et frappée qu'elle ne lui faisait éprouver que du dégoût. Goyle haït la faiblesse. Sa mère étant née victime, vivant encore comme telle, il est donc hors de question de lui laisser s'accaparer le moindre bonheur ni même de la côtoyer. Goyle est avec ses parents telle une sangsue qui les draine de toute vitalité pour mieux les frapper une fois à terre.

Ce n'est qu'une fois Poudlard quittée que Goyle se transformera définitivement en bourreau, en sadique assoiffé de meurtres. Après avoir rejoint les rangs Mangemorts, l'homme demandait constamment à pouvoir faire ses preuves. Il voulait laver l'honneur de la famille et s'en sorti admirablement bien. Car le sorcier a aujourd'hui des dizaines et des dizaines de meurtres de Moldus sur les épaules. Véritable personnage fou à lier, il manie la baguette avec brio bien qu'il ne contrôle pas toujours l'ampleur de ses maléfices destructeurs. Il se murmure même que des élèves sont décédés des suites de ses cours. Car, en effet, Lord Voldemort l'a placé au poste de professeur d'Art de la Magie Noire, directeur de Serpentard. Empli de haine et de rancœur, il se venge sur ses élèves de sa nomination à ce poste. Goyle ne voulait plus entendre parler du château. Cependant, cette fois-ci, il est le bourreau persécuteur.

Freida a toujours vécu à Bristol. Là-bas elle connaissait tout le monde mais personne ne la connaissait. Anonyme même parmi les anonymes, ses parents lui ont toujours appris à ne pas se faire remarquer, à se fondre dans la masse pour que jamais elle ne puisse attirer l'attention ni sur elle ni sur la famille. Durant toute son enfance, donc, elle fut seule, spectatrice du théâtre de la vie.

Lorsqu'elle fut appelée pour Poudlard, Freida du se rendre à l'évidence : elle ne connaissait rien à rien à propos de la vie, de l'homme et des relations humaines. Petit boulet de première année, elle finit reine du château à sa septième année. Extrêmement douée, elle devient autodidacte dans bon nombre de discipline dont la métamorphose réputée comme très dure. Aussi, elle se forme un cercle de proches amies qui milite à la fois pour la santé de l'esprit et la libération des mœurs. Adepte du plaisir, elle ne répugne pas à avoir des aventures même pour un soir mais toujours dans la galanterie et la politesse, en tout bien tout honneur. Puritaine parfois, elle peut aussi être extra libérée. Adepte de la mode des années cinquante à soixante-dix, Freida passe parfois pour une ringarde et souvent pour quelqu'un de décalé soit, en gros, tout ce que ses parents abhorrent.

Exigeante, elle s'agace souvent du faible niveau de ses élèves. Elle déverse alors un flot de jurons et d'insultes à faire pâlir les morts. Souvent dans la retenue et la féminité affichée, la voir perdre à ce point le contrôle d'elle-même peut faire rire autant qu'il peut inquiéter. En effet, peu d'élèves aime être pris pour cible par Freida. Extrêmement polie en temps normal, la directrice de Serdaigle demeure toutefois acerbe avec les Mangemorts en les gratifiant quotidiennement de ses plus savants sarcasmes. Loin d'être une résistante engagée, elle sait pourtant leur faire comprendre qu'ils ne sont pas les bienvenus.

Archibald est né dans une famille estimée d'Australie, de grands propriétaires terriens cependant sur le déclin. Autrefois très riches, les Proko font aujourd'hui parti de ce qu'on appelle la "classe moyenne". Dès lors l'enfant qu'était alors Archibald vint à rencontrer la privation et quelques fins de mois douloureux. La naïveté le poussa à en tenir rigueur à ses parents, ce qui fut la pierre fondatrice de la haine qu'Archibald a construit envers ses parents.

Tout le long de son enfance et même de son adolescence, Archibald accumula rancœur et colère à l'égard de ses parents qui ne comprenaient pas, d'autant qu'ils estimaient se saigner aux quatre veines pour ce qui demeurait le "trésor de leur vie". Le jeune garçon leur rendait bien : il ne vivait que pour rendre terrible la vie de ses géniteurs, leur reprochant tous les malheurs du monde et surtout leur faiblesse. Plutôt apolitique, les Proko ne prenaient jamais de position tranchée à l'inverse de leur enfant qui désirait sans détour l'extermination des Moldus et la suprématie des sorciers. Lord Voldemort se fit l'écho de ses idées et très vite Archibald quitta l'Australie pour la Grande-Bretagne.

Il fut accueillit par le Lord comme un ami. L'Australie avait été baignée dans le sang et les Moldus persécutés par un sorcier jamais identifié : Archibald, qui a tôt fait de vanter ses mérites au Seigneur des Ténèbres. Grand adepte de la Magie Noire et des sortilèges en tout genre, il a été tout légitime que ce soit Archibald qui soit placé au poste de professeur de Sortilèges et Maléfices. Mieux encore, il a été nommé directeur des Poufsouffle. A la tête de sa maison, il mène une discipline de fer. Quant à ses cours, ils sont le théâtre d'expérimentations sur les élèves plus folles les unes que les autres. Bras droit de la directrice, Archibald est aussi un bourreau sans coeur qui ne craint rien puisqu'étant soutenu par Lord Voldemort tout comme par sa supérieure. Les élèves le craignent tout comme ses collègues qui ne semblent pas enclin à lui reprocher quoique ce soit.

Violet est depuis toute petite au centre de l'attention. Véritable joyaux de ses parents, elle a toujours été chérie, admirée et attendue au tournant. Tout le monde lui prédisait un avenir glorieux, loin du métier qu'elle exerce aujourd'hui : professeur d'Arithmancie. Cependant, à l'ombre de ce poste paisible se cache une lionne qui cherche à en découdre.

Violet profite en effet du sous-nombre de sa classe pour en faire l'une des armes du petit groupe secret étudiant qu'est le SDB. Loin de tout soupçon, la professeur organise et recoupe les informations que lui transmettent ses étudiants. En tant que directrice des Gryffondor, elle jouit aussi d'une légitimité hors norme. En effet, nous sommes loin ici d'une quelconque illuminée résistante. Plutôt charmeuse, Violet sait attirer les regards et rallier les sorciers à sa cause.

Sauvage, la sorcière attise les convoitises autant qu'elle est redoutée. Personne n'ose en effet remettre en cause ses talents magiques quand bien même elle peut paraître rat de bibliothèque de par la matière qu'elle enseigne et son acharnement au travail. Pourtant les Mangemorts ne s'y trompent pas et voient en elle une potentielle ennemie, une femme ambigüe qui aurait quelque chose à cacher. Les soupçons commencent à planer au-dessus d'elle alors même que Violet est impliquée jusqu'au coup dans le SDB depuis déjà quelques temps...