Ciàran V. Aintsworth est né un soir, sous une pluie torrentielle qui clapotait contre les fins carreaux de la chambre. Mrs Aintsworth se tordait de douleur mais, pourtant, ne criait pas. Sa force d'esprit et son caractère était des barrières qui faisaient en sorte que jamais elle ne laisse témoigner de sa douleur. Des gouttes de sueur perlaient de son front, et ses mains accrochaient les draps jusqu'à les froisser sérieusement.

Mr Aintsworth n'avait pas pris la peine de monter la voir, là haut dans sa sa chambre. Il fumait sa pipe en lisant son journal devant le crépitement du feu. Il n'avait que faire de cette accouchement, lui voulait son enfant. Quelques bonnes étaient en haut avec sa femme afin de l'aider et d'ensorceler quelques objets afin de rendre la venue de l'enfant plus douce. Et, finalement, Ciàran sorti. Ses hurlements traversèrent toute la maison jusqu'à son père qui leva les yeux au ciel d'ennui. Il avait espéré que son fils soit différent, mais au final il était comme tous les gamins de son âge : pleurnichard, incompréhensible, idiot et naïf. Il jeta son journal sur le sol, et monta voir sa femme et son fils unique.

Quelques années plus tard, les Aintsworth étaient remis : le père ne vivait plus que pour faire de son fils un bon et parfait Aintsworth tandis que la mère se révélait plus machiavélique et perfide que jamais afin de plaire à son mari et à Ciàran. Ensemble les deux parents éduquèrent Ciàran dans la violence, le dégoût des autres et la traitrise. Ils le manièrent de telle sorte qu'il perdit bien vite toute notion de bien et de mal pour ne se concentrer que sur celle du pouvoir. Ses années à Poudlard furent marqués par son esprit belliqueux et les nombreuses punitions dont les professeurs le gratifia. Il finit sa sixième année difficilement et échappa de l’exclusion de peu après avoir manqué de tuer une sang mêlée. Dépité par tant d'idiotie (il estimait que même morte cette fille était de trop), il décida de ne plus retourner à Poudlard. Pourtant, ce fut l'année d'après que Lord Voldemort imposa sa suprématie sur Poudlard et l'Angleterre.

Au vue de la récente tournure des événements, Ciàran décida de rejoindre, sans même se poser la question, les rangs Mangemorts. Il fut accueillit à bras ouverts aux côtés, notamment, de ses parents. Il acquiert bien vite une triste réputation de tueur sans scrupule ni compassion. Son nom rîme avec celui de Lord Voldemort et ne fait pas moins frémir. Celui de ses parents, quant à lui, est sur le déclin. On murmure même qu'ils ne sont plus aussi puissants et utiles qu'avant. Afin de prouver son allégeance à Lord Voldemort, il est demandé à Ciàran de tuer ses parents devenus vieux et encombrants. Le Mangemort n'eut pas la moindre hésitation et s'exécuta. Avec toute la manipulation et la perfidie dont il put faire preuve, il parvint à ses fins.

Aujourd'hui, celui que l'on appelle tout simplement 'Ciàran', est l'un des caporaux de Lord Voldemort, l'un de ses bras armés les plus puissants.

Caleb est né en 1954, un an après que Lord Voldemort déclare la guerre au monde magique. Pourtant, il n'a rien eu à craindre et a toujours vécu dans la naïveté. Ses parents, très protecteurs, appartenaient à la haute bourgeoisie anglaise. Sorciers de sang pur, ils avaient été entremis par leurs parents respectifs, afin de perpétrer la lignée. Mais tout laisse à parier que même sans cela il se serait rencontrés et plus. Couple des plus fusionnels, ils vécurent d'amour et d'eau fraîche durant bien des années. La venue de Caleb ne fit qu'amplifier leur bonheur. Leur antique manoir rougeoyait d'amour. Pourtant le bonheur n'avait que trop duré. A l'âge de sept ans, le petit vit Lord Voldemort faire voler en éclat la porte massive en chêne du manoir. Il ne lui adressa pas même un regard, et se dirigea, baguette à la main, en direction des parents du petit. Il les assassina de sang froid et laissa l'enfant avec les cadavres. Caleb avait échappé à l'Alakazam qui allait être mis en place quelques années plus tard, mais il y avait fort à parier que ce qu'il venait de vivre était pire encore.

Quelques jours plus tard des policiers moldus trouvèrent les cadavres et l'enfant. Un orphelinat l'accueillit et le plongea parmi d'autres orphelins. Il fut vite considéré comme quelqu'un de bizarre, bien qu'il ait gardé pour lui sa nature sorcière. Il se laissait peu à peu dépérir, sachant pertinemment qu'un jour ou l'autre un sorcier viendrait le chercher. Et ça n'allait pas manquer...

Voldemort avait réussi à s'emparer du pouvoir mais Caleb n'en savait rien. Il était devenu un garçon renfermé, en souffrance. Personne pourtant ne venait le quérir ni le provoquer. Le petit garçon sage et heureux d'autrefois avait laissé sa place à un tortionnaire, un être vengeur. Il luttait pour la justice, bien qu'encore naïf.

A l'âge de seize ans, un sorcier vint effectivement le chercher pour l'envoyer à Poudlard. C'est la première fois qu'il fut approché par des Mangemorts, attirés par le prestige de son nom. Pourtant il n'eut rien à faire : Caleb ne connaissait que trop bien ces salopards. Il ne voulait pas les rejoindre. Il luttait autant qu'il pouvait, à un point tel où les contusions et les blessures faisaient parti de son quotidien. A sa sortie de l’École, pourtant, tout changea : huit Mangemorts étaient venus l'attraper et le forcer à se soumettre au Lord. S'il ne s'exécutait pas, alors une personne qu'il aime serait tuée. Caleb ne pouvait refuser, d'autant qu'il n'aimait plus personne... Qui était donc cette personne chère à son coeur qu'il ne connaissait pas ?

Griselda n'a jamais supporté la présence des autres. Déjà à l'orphelinat elle aimait s'isoler dans sa chambre, étendue sur son lit à penser. Et lorsqu'une gamine venait la déranger, c'est d'un regard assassin qu'elle l'accueillait pour finalement lui sauter à la gorge et la ruer de coups. Sans doute que la jeune fille était difficile à éduquer. Cependant, avec un passé comme le sien, rares sont ceux qui aspirent à être agréable.

A Poudlard, Griselda était moqué pour être aussi déprimée et grise que son prénom. Petit garçon manqué, elle se jetait sur ses détracteurs pour les assénés de coups. Car la jeune fille ne connaissait rien à la magie puisqu'élevée dans un orphelinat moldu. Enfin, elle aimait se battre et n'avait aucune honte à le faire de façon moldue. Au cours des années d'études, Griselda prenait en assurance et en dureté. Aussi, elle se révélait une sorcière habile, intelligente et douée. Elle surpassait le niveau de la classe d'une façon étonnante, surtout dans l'art des potions et des sortilèges. Il était évident qu'elle avait un talent certain pour le maniement de la baguette.

Touche à tout, Griselda intégra l'équipe de Quidditch de Serpentard, en tant qu'attrapeuse. Là aussi, elle faisait des merveilles. Elle se révélait en effet habile, souple et endurante à ce poste, soit une sorcière sportive et entêtée lorsqu'elle possède un objectif. Elle devint vite une icône dans sa maison, enviée par certains et fantasmée par d'autres. Durant sa septième année, elle rencontra Baxter, un élève que, étonnamment, elle n'avait jamais rencontré auparavant. Il était courtois, poli mais surtout mystérieux. Par exemple, elle ne comprenait pas comment un élève de sa maison, de son année, ait pu passer inaperçu à ses yeux alors qu'il avait tout pour lui plaire. Baxter se révéla être un parfait gentleman doublé d'un Mangemort convaincu. Griselda tomba folle amoureuse, ce qui fut réciproque.

Griselda intégra avec Baxter les Mangemorts, à leur sortie du château. Alors qu'elle se révélait une tueuse sadique, tortionnaire, joueuse et sale (dans le sens où elle mettait du sang partout), baxter, lui, était un assassin propre, calme et méthodique. Il avait la rigueur, elle avait la folie. Mais un jour vint où l'Ordre du Phénix les encercla à vingt contre deux. Les Diode s'étaient jurés pour le meilleur et pour le pire mais ils avaient menti : jamais ils ne supporteraient d'être captifs des membres de l'Ordre. Aussi, il les attaquèrent : cela causa la perte de Baxter qui périt d'un charme offensif lancé par un membre de l'Ordre.

Lorsque Baxter tomba, Griselda eut un cri de douleur transperçant, sauta sur le corps de son mari et transplana. Des années après, Griselda n'a pas fait son deuil. Parler de Baxter peut vous coûter la vie tandis qu'être membre de l'Ordre du Phénix signe votre arrêt de mort. Depuis la mort de Baxter elle est devenue une fanatique qui traque quiconque supportera les idées de l'Ordre. Pire : elle est devenue une tueuse folle à lier qui torture quiconque lui résiste.

Les parents de Mona habitèrent en France jusqu'en 1946, soit quelques temps après la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Ils lui ont transmis la peur des Moldus, du gaz et de leur stupidité. Dès lors, Mona a focalisé sa crainte et sa haine sur les Moldus, de telle sorte à reprendre leurs convictions.

Ayant vécue à Londres, Mona a vu les dégâts et les stigmates laissées par les Allemands et leurs bombes. Bien qu'elle ait été toute jeune, la femme se rappelle encore aujourd'hui de l'horreur qu'elle y a vu. Les bâtiments éventrés, les familles déchirées, etc... C'est dans la crainte des Moldus qu'elle a été élevée. Une véritable xénophobie l'a vite envahie, analysant chaque comportent suspect, chaque démarche étrange comme étant celui d'un Moldu camouflé.

A Poudlard, Mona a vite été la cible d'un groupuscule pro-mangemort qui joua sur ses craintes pour faire d'elle un fer de lance, une arme contre les Moldus. Le bourrage de crâne fonctionna si bien que la peur de Mona envers les Moldus se transforma en une haine horrible. C'est à Poudlard, d'ailleurs, qu'elle commença à chasser les Moldus et les traitres à leur sang. Elle les victimisait à l'aide de blagues, de moqueries, de maléfices et de coups en douces. Elle voulait leur rendre la vie la plus désagréable possible.

Une fois sa scolarité terminée, elle rejoint sans se poser la question les rangs des Mangemorts où elle exécute les missions sans vraiment s'épanouir. Il lui est même reproché de ne pas être très efficace ni d'une utilité débordante. Des rumeurs parcouraient les rangs selon lesquelles la vie de Mona ne tiendrait plus qu'à un fil. Apeurée, Mona alla quérir l'Ordre du Phénix, non sans mal. Elle leur expliqua sa situation et demanda de l'aide, ce qui fut accepté.

Mona est donc aujourd'hui protégée par l'Ordre du Phénix qui, bien que restant sur ses gardes, lui accorde peu à peu sa confiance et son intérêt. Mais c'est une grave erreur : en effet, si Mona targue d'avoir sa tête mise à prix ce n'est que pour rejoindre les rangs de l'Ordre. Celle-ci a en effet été enjointe par Lord Voldemort de devenir, par n'importe quels moyens, une taupe pour son compte dans l'Ordre du Phénix. Cependant, il semblerait que la sorcière commence à exprimer des doutes, voire même de la culpabilité... La belle et cruelle Mona souffre en effet de mettre en danger des membres de l'Ordre dont elle est attachée. A son grand étonnement, d'ailleurs. Jamais elle n'aurait pensé pouvoir apprécier la compagnie de bon nombre des membres qu'elle considère pourtant aujourd'hui comme des ami(e)s. Peu à peu perdue entre son devoir envers Lord Voldemort et son amitié grandissante pour les membres de l'Ordre, Mona n'a d'autres alternative que de fuir, parfois. Alors, quelque fois, le soir, elle provoque des bains de sang dans les banlieues moldues. C'est là le seul moyen d'oublier qu'elle aussi n'est qu'un pion incapable de choisir pour elle-même.

Nolan était un enfant perturbateur, bagarreur et insolent. Il ne supportait aucune forme d'autorité et rien ne s'arrangeait avec le temps. Son père, au départ, se targuait de cela. Il estimait qu'un garçon appelé à être un homme ne devait pas pleurer ni faire des "trucs de mauviettes". Pour lui, Nolan devait se battre et être la terreur des cours de récréation et de filles. Hélas, à trop l'encourager à être un diable, l'enfant y a pris goût. Jamais plus il ne s'est arrêté et a donné bien du fil à retordre à ses parents comme à son entourage. Il n'était pas rare que des enfants évite Nolan, parfois même des adultes.

Le petit ne fut même pas surpris ou inquiet lorsqu'un membre de l'Ordre du Phénix vint le chercher chez ses moldus de parents pour le protéger et l'introduire dans le monde magique. Il avait même été attiré par cette histoire Lord qui menait une guerre dans leur monde, celui dans lequel Nolan se plairait tant. Il avait toujours préféré les méchants. Alors, sans rien dire, il dévora les paroles du sorcier en rêvant d'accéder rapidement au monde de la sorcellerie où les armes allaient être différentes.

Poudlard fut pour Nolan une renaissance. Il redécouvrait tout et pouvait, lentement mais sûrement, devenir la terreur du château. Il n'avait changé pour rien au monde ses habitudes. Sa cruauté, sa vilénie, et ses méthodes de brutes lui permirent de procéder à de véritables crimes qui restent aujourd'hui encore impunis. Nolan avait en effet tôt fait d'imposer la loi du silence sinon quoi il se vengeait. Pourtant, plus occupé à faire les gros bras qu'à travailler, le garçon quitta Poudlard sans aucun ASPIC alors même qu'il n'avait qu'une matière à passer. A 22 ans, alors, il sortait de Poudlard et décidé de s'établir en tant que tueur à gage.

Les affaires peinèrent durant quelques mois, puis décollèrent pour ne jamais décroisser. Il était l'un des sorciers les plus redoutés et les moins appréciés. Sa cruauté et sa ténacité faisait de lui quelqu'un d'implacable et d'imperturbable et dont on ne pouvait que difficilement échapper. Les Mangemorts eurent vent de ses talents, notamment parce que c'est Nolan qui leur livrait bon nombre des fugitifs qu'ils recherchaient. Aussi, il le quérir et l'invitèrent à les rejoindre, ce que Nolan accepta. Cependant, tous ignorent que Nolan est moldu. Celui-ci cache d'ailleurs avec brio ses véritables origines et c'est comme cela qu'il devina son talent caché d'occlumens.

Nolan est donc un sorcier redoutable par ses talents d'occlumens et de limier. Il demeure une bête féroce que l'on ne peut éloigner très longtemps lorsqu'il est à vos trousse. Il est un Mangemort cruel et craint que Lord Voldemort peine parfois à contrôler tellement l'idéal de Nolan relève de l'anarchie.